René Quinton était un physiologiste français né à Chaume-en-Brie en 1867 et mort à Paris en 1925. Dans son principal ouvrage scientifique « L’eau de mer, milieu organique », 1904, il a démontré l’analogie entre le milieu intérieur du corps (le plasma sanguin), et l’eau de mer, le milieu dans lequel toute vie cellulaire a son origine. A partir de cette découverte, il a élaboré une méthode thérapeutique largement utilisée à son époque et que l’on redécouvre aujourd’hui, cent ans plus tard.

René Quinton a guéri des dizaines de milliers d’enfants en France et en Egypte grâce à son plasma marin, dérivé de l’eau de mer. Il a éradiqué en France certaines des maladies les plus virulentes de l’époque : le choléra infantile et les infections gastro-intestinales. Dans les années 1950, les bienfaits de sa thérapie ont été confirmés par la thalassothérapie, la thérapie qui utilise les bains d’eau océanique.

René Quinton a défini la loi de la constance osmotique à la fin du XIXe siècle. Notre environnement intérieur, le liquide dans lequel baignent toutes nos cellules, a une composition et une concentration minérale presque identiques à celles de l’eau de mer diluée, et répond à des échanges osmotiques constants avec les environnements intra et extra-cellulaires.

L’eau quasi océanique de notre corps est en synergie avec la partie la plus minuscule de nos tissus. Merveille des merveilles ! Mais il a fallu que Quinton prouve sa découverte. À cette époque, le célèbre tableau périodique des éléments de Mendeleïev, qui énumère les 92 éléments trouvés dans la matière, était tout simplement méconnu. Grâce aux méthodes d’analyse dont il disposait, Quinton a détecté 17 éléments dans l’eau océanique. Aujourd’hui, grâce aux biologistes Gregory et Overberger, nous savons que les 92 éléments sont présents dans l’eau de mer et qu’ils sont tous essentiels à notre bonne santé.

Expériences réalisées avec le plasma marin

Après avoir mené des expériences minutieuses sur des animaux, Quinton a été prié de traiter secrètement un patient mourant de la typhoïde. Il l’a fait en lui injectant une petite quantité d’eau de mer diluée (Plasma Marin). Lorsqu’il a rendu visite à son patient le lendemain matin, après la première injection, il a constaté que le patient était rétabli et désireux de manger à nouveau. Le patient s’est complètement remis avec le temps.

Suite à ce premier succès, un patient souffrant d’une cirrhose du foie, compliquée par l’érysipèle, s’est également remis après avoir été injecté avec le plasma de Quinton. Réné Quinton a continué à perfectionner sa thérapie en traitant d’autres patients. Au bout de quatre ans, il publie les résultats de ses travaux dans un livre intitulé « L’eau de mer, milieu organique », 1904. (L’eau de mer, milieu organique).

Le livre est acclamé par l’Académie de médecine de Paris et René Quinton est considéré comme un nouveau Darwin. À partir de 1906, René Quinton concentre son travail sur le sauvetage de quelques-uns des 70 000 bébés et enfants français qui meurent chaque année d’infections gastro-intestinales, sachant que sa thérapie fournit au corps la défense nécessaire contre les infections.

L’eau de quinton et ses bienfaits

Le premier dispensaire de Quinton a ouvert ses portes à Paris en 1906. Chaque jour, des centaines de mères y amenaient leurs bébés pour les faire soigner. En décembre 1906, un deuxième dispensaire ouvre à Paris. Les journaux reconnaissent Quinton comme un nouveau Louis Pasteur. Il était logique qu’après les enfants, Quinton s’intéresse aux femmes enceintes. Il utilisa sa thérapie avec un énorme succès et réduisit considérablement le nombre de fausses couches. La thérapie a également été appliquée à de nombreuses autres pathologies. Entre-temps, 12 nouveaux dispensaires ont été ouverts dans tout le pays. Cette méthode d’utilisation du plasma marin s’est également répandue au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique et ailleurs en Europe.

Puis, Quinton est invité en Égypte où les ravages de la mort emportent des milliers de vie des bébés chaque été. Les mêmes succès se sont répétés. Quinton rentre en France en 1913 et, en 1914, il est enrôlé dans les forces armées françaises et sert pendant toute la durée de la première guerre mondiale. Sa thérapie a été partiellement négligée jusqu’après la guerre, lorsque ses collègues et disciples, les docteurs Jarricot, Macé, Simon, Potocki et autres, ont poursuivi son travail jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Après cette guerre, le monde médical a commencé à relancer la thérapie par plasma marin en Allemagne, puis en France. Dans les années 1980, la thérapie est également connue en Espagne et en Italie, Portugal et est maintenant accepté en Suisse, au Canada, aux États-Unis et en Amérique latine.